Aller à la navigationAller à la connexionAller au contenu

5 erreurs commises par les investisseurs sur des marchés volatils

Keytrade Bank logo

Keytrade Bank

keytradebank.be

Vert vif un jour, rouge foncé le lendemain. Au vu de l’évolution des bourses ces derniers mois, il est difficile de s’y retrouver : les turbulences ont été fréquentes ces derniers temps. Ces changements de direction soudains peuvent rendre nerveux même les investisseurs les plus expérimentés…

1. Vendre dans la panique

Il peut être stressant de constater que votre portefeuille d’investissement est en chute libre. Surtout si vous le constituez avec attention depuis des années. Vous pouvez avoir envie d’arrêter les frais : sauver ce qui est possible, puis attendre que la poussière retombe. Ironiquement, il peut s’agir de la pire décision qu’un investisseur puisse prendre. Pour s’en rendre compte, pas besoin de remonter loin dans l’histoire. En pleine crise du coronavirus, vous avez vendu dans la panique ? Dans ce cas, vous avez manqué quelques excellentes années. Le S&P 500 a progressé de 31,49 % (rendement total) en 2019, de 18,40 % en 2020 et de 28,71 % en 2021*. Pas mal pour une période où le monde s’est pratiquement figé. *Source : slickcharts.com/sp500/returns Si vous disposez d’un portefeuille largement diversifié et que vous subissez de lourdes pertes, il est préférable de garder votre sang-froid. En 2007, l’année précédant la crise financière, Warren Buffett a fait un pari avec Ted Seides, gestionnaire d’un fonds à effet de levier. L’enjeu ? Qui obtiendra le rendement le plus élevé au cours des dix prochaines années. Le prix pour le gagnant ? Un million de dollars. Il est frappant de constater que Buffet et Seides combattaient à armes inégales. Le gestionnaire de fonds à effet de levier a reçu carte blanche. Il pouvait acheter et vendre tous les instruments financiers possibles. Et il pouvait acheter et vendre autant de fois qu’il le voulait. Alors que Ted Seides élaborait toutes sortes de stratégies complexes, Warren Buffett n’a acheté qu’un seul produit : un tracker sur le S&P 500 qu’il a conservé pendant 10 ans. Le résultat est sans doute évident : le gestionnaire de fonds a abandonné prématurément. Fin 2016, le S&P500 affichait un rendement moyen annuel de 7,1 %, tandis que le fonds à effet de levier de Ted Seides affichait jusque-là un rendement moyen annuel de 2,2 %. Même si le marché vacille à court terme, ne perdez pas de vue le long terme. Si vous n’avez pas besoin de votre argent immédiatement et que vous disposez d’un portefeuille bien diversifié, faites preuve de patience. Les baisses sont temporaires. Le passé nous le prouve à chaque fois : après la pluie, le beau temps et il y a plus souvent du soleil que de la pluie en bourse.

2. Rester sur la touche

L’une des principales erreurs commises par les investisseurs est de vendre leurs placements et ensuite de ne plus faire fructifier leur argent. Cette erreur accentue encore les dégâts d’une vente sous le coup de la panique. D’un point de vue historique, une forte reprise des marchés des actions suit en effet une forte baisse. Les meilleurs jours sont souvent proches des pires. Si vous manquez ces bons jours, le retard peut augmenter considérablement. Vous avez investi 10 000USD dans le S&P 500 en 1994 ? 30 ans plus tard, vous disposez de 181 736USD (rendement total). Si vous avez manqué les 10 meilleurs jours au cours de ces 30 années, votre rendement final était déjà inférieur de 54 % (83 272USD ). Si vous avez manqué les 20 meilleurs jours au cours de ces 30 années, votre rendement final était même inférieur de 73 % (48 874USD ). Que faire si vous avez tout de même vendu dans la panique ? Réduisez à nouveau votre position en liquidités et revenez sur le marché, surtout si vous détenez plus de liquidités dont vous pouvez vous passer. Une façon d’éviter les ventes de panique (et de rester ensuite sur la touche) est d’investir périodiquement. Vous investissez donc régulièrement un montant fixe, par exemple mensuellement, quelles que soient les conditions de marché. Cela présente un double avantage : vous évitez le piège du « timing » et l’impact émotionnel sur vos décisions d’investissement. Pour les investisseurs qui ont peur d’entrer à nouveau sur le marché après une baisse, cela peut également constituer un soutien. En effet, ils ne doivent pas investir tout leur argent en une fois, ce qui peut être moins stressant en période de volatilité. De plus, si le marché repart à la hausse, vous aurez la satisfaction d’avoir refait travailler votre argent petit à petit. Vous évitez le risque de rester trop longtemps sur la touche et de manquer des opportunités importantes lorsque le marché se redresse. C’est tout un art de trouver un équilibre entre patience et action, et investir périodiquement peut jouer un rôle clé à cet égard.

Blog-Bodyvolatility

3. Réagir avec un excès de confiance

L’excès de confiance est un piège souvent sous-estimé pour les investisseurs, particulièrement en période de volatilité des marchés. Surtout pour les investisseurs qui négocient en actions individuelles et qui diversifient peu leur portefeuille. Il semble tentant de penser que vous pouvez faire une bonne affaire au bon moment ou que vous savez exactement quand une action a atteint son plancher. Ce phénomène, connu sous le nom d’« ancrage », implique que les investisseurs associent la valeur d’une action à un prix historiquement beaucoup plus élevé, sans tenir compte des conditions de marché actuelles ou du potentiel de baisse supplémentaire. Même les investisseurs expérimentés peuvent avoir un excès de confiance. Cela conduit souvent à des décisions impulsives axées sur les bénéfices à court terme, mais qui finissent par compromettre la stabilité du portefeuille. Agir à court terme sur papier peut sembler rentable, mais dans la pratique, il est particulièrement difficile de taper toujours dans le mille. La réalité est que les marchés sont volatils et même les investisseurs les plus compétents peuvent se tromper dans leur timing. Que pouvez-vous améliorer ? Construisez une base solide avec des investissements diversifiés. Pensez aux fonds d’investissement ou ETF qui suivent un large indice de marché plutôt que des actions individuelles. Vous investissez dans une action IA et souhaitez tout de même réagir à ce thème ? Dans ce cas, envisagez de vendre l’action et d’investir dans un ETF qui vous permet de suivre des dizaines d’actions IA. De cette manière, vous pouvez déjà lisser une partie de la volatilité. Un portefeuille bien diversifié est essentiel pour maîtriser les risques, surtout en période d’incertitude. Les investisseurs qui misent trop sur une seule action, un seul secteur ou une seule classe d’actifs risquent d’être touchés de manière disproportionnée lorsqu’ils sont mis sous pression. Un bon bilan peut vous aider à compenser les revers de marchés volatils et à augmenter la stabilité globale de votre portefeuille.

4. Essayer de compenser rapidement les pertes

Une autre erreur courante sur les marchés volatils est que les investisseurs essaient de compenser les pertes en prenant des décisions plus risquées ou hâtives. Au lieu de reconstruire de manière calme et structurée, ils prennent souvent des positions risquées dans l’espoir de se rétablir rapidement. Imaginez que vous ayez subi une perte importante sur un investissement donné. La réaction naturelle peut être d’investir dans une action qui a fortement baissé en peu de temps, dans l’espoir d’une reprise rapide. Il s’agit toutefois d’un pari dangereux. Non seulement les marchés peuvent continuer à baisser, mais votre choix impulsif de « réinvestir » dans ce qui semble être une bonne affaire peut entraîner des pertes encore plus importantes. Un autre exemple est le glissement rapide des investissements vers les « actions à haut rendement » : des actions qui ont mieux performé pendant une crise, comme les actions de valeur ou les actions des secteurs défensifs (pensez aux soins de santé ou à l’alimentation). Cette stratégie semble peut-être logique, mais ces actions peuvent déjà être surévaluées. De plus, les performances du passé ne signifient pas toujours que les cours de ces actions continueront à augmenter à l’avenir. Que pouvez-vous faire pour éviter ce piège ? La réponse réside dans la discipline et le réalisme. Au lieu d’essayer de compenser vos pertes, il est important de rester fidèle à votre stratégie à long terme. Les baisses temporaires font partie intégrante des investissements. Il est préférable de bien diversifier votre portefeuille à l’avance, par exemple avec des ETF. La récupération des pertes prend parfois plus de temps que prévu, mais la patience est souvent récompensée.

5. Ne pas rééquilibrer

En cas de forte correction, les classes d’actifs comme les actions, les obligations, les matières premières et l’or n’évoluent souvent pas dans la même direction. Lorsque les actions baissent, nous constatons souvent que les obligations ou l’or se portent mieux. Cela signifie que les proportions au sein de votre portefeuille peuvent se déséquilibrer. Alors que vous aviez peut-être au départ un bel équilibre entre 70 % d’actions et 30 % d’obligations, votre portefeuille pourrait se composer désormais de 50 % d’actions et de 50 % d’obligations après une forte baisse boursière. Cela peut modifier considérablement votre profil de risque, sans devoir choisir activement de le faire. Le fait de ne pas rééquilibrer votre portefeuille est donc une erreur courante. Dans le cadre d’un rééquilibrage, vous adaptez vos investissements pour revenir à la répartition initiale entre les classes d’actifs qui correspond à votre profil de risque et à vos objectifs. Cela peut, par exemple, impliquer d’acheter des actions après une forte baisse et de vendre des obligations pour rééquilibrer le rapport. En rééquilibrant, vous pouvez profiter d’opportunités d’achat lorsque les prix de certaines classes d’actifs ont baissé et éviter que votre portefeuille ne s’appuie trop fortement sur des classes d’actifs qui ont gagné en valeur. À long terme, cela vous aide à optimiser votre rendement et à maîtriser le risque.

Cette communication ne contient ni un conseil d’investissement ou recommandation, ni une analyse financière. Aucune des informations contenues dans cette communication ne doit être interprétée comme ayant une valeur contractuelle d’aucune sorte. Cette communication n’est produite qu’à des fins indicatives et ne constitue en aucun cas une commercialisation de produits financiers. Keytrade Bank ne pourra être tenue responsable des décisions prises sur la base des informations contenues dans cette communication, ou de son utilisation par un tiers. Avant d’investir dans des instruments financiers, veuillez vous informer en bonne et due forme et lire attentivement le document « Aperçu des caractéristiques et risques essentiels des instruments financiers que vous trouverez dans la section « Documents » sur keytradebank.be.

D'autres articles qui pourraient vous intéresser