Dans quelle mesure convient-il de diversifier votre portefeuille ?

Keytrade Bank logo

Keytrade Bank

keytradebank.be

La diversification constitue l’une des manières de répartir les risques inhérents à l’investissement. La raison pour laquelle il vaut mieux diversifier est simple. Si l’une des actions, des obligations, si l’un des fonds, des trackers, etc. de votre portefeuille se porte mal, les actifs plus performants pourraient compenser. Une diversification plus large permettra également à votre portefeuille d’être moins volatil (= moins de chocs).

Imaginons que vous possédiez un portefeuille de 10 000 euros, composé de quatre actions différentes dans lesquelles vous avez investi 2 500 euros. L’une d’entre elles chute de 30 %. Conséquence : la valeur de votre portefeuille passe de 10 000 euros à 9 250 euros. Supposons que vous possédiez un portefeuille de 10 000 euros composé de 20 actions différentes de 500 euros chacune. Vous avez investi dans cette même action malheureuse qui a perdu 30 %. Dans ce cas, la valeur de votre portefeuille diminue aussi, mais est toujours « de » 9 850 euros.

Répartir entre secteurs, thèmes et régions

La diversification ne concerne pas seulement le nombre d’actions ou d’obligations sur votre compte-titres. Pour constituer un portefeuille diversifié, il est au moins aussi important d’investir dans différents secteurs et thèmes. Autrement dit, il vaut mieux investir dans vingt actions que dans quatre. Toutefois, si vous investissez vos vingt actions uniquement dans des compagnies aériennes, votre portefeuille n’en deviendra pas plus solide. En fonction des circonstances économiques, de la politique monétaire, des développements géopolitiques, du sentiment boursier, etc., il est toujours possible qu’un secteur dans son ensemble s’effondre.

Il en va de même pour la répartition régionale. Il vaut mieux investir dans vingt actions que dans quatre. Mieux vaut investir dans cinq secteurs ou thèmes que dans un seul. En outre, il est préférable d’investir dans différentes régions plutôt que de se limiter aux actions belges ou européennes.

Répartir entre les classes d’actifs

Les actions ne sont qu’une manière d’investir. Il existe d’autres classes d’actifs comme les obligations, les matières premières, l’or, les liquidités et l’immobilier. Certaines classes d’actifs, comme les actions, sont généralement plus risquées et plus volatiles que d’autres, comme les obligations. En investissant votre argent dans plusieurs classes d’actifs, vous pouvez donc répartir les risques dans votre portefeuille. Vous pouvez également diversifier davantage les classes d’actifs. En effet, toutes les actions ne sont pas si risquées et toutes les obligations ne sont pas si « sûres ». En investissant dans des classes d’actifs présentant différents profils risque/rendement, vous pouvez également composer un portefeuille qui correspond à vos objectifs d’investissement et à votre phase de vie. Si vous êtes jeune et si vous avez une grande tolérance au risque, vous pouvez, par exemple, choisir d’investir plus d’argent dans des actions. En revanche, à un âge plus avancé, vous souhaiteriez peut-être d’investir plus d’argent dans des classes d’actifs moins risquées. Selon une directive souvent utilisée, il est conseillé de détenir un pourcentage d’actions égal à 120, moins votre âge. Conformément à cette directive, cela signifie qu’à 35 ans, vous détenez 85 % d’actions en portefeuille.

Répartir dans le temps

Bien que les marchés affichent historiquement une tendance haussière à long terme, il est impossible de prédire précisément ce qu’ils feront à court terme. En répartissant également vos investissements dans le temps, vous limitez l’effet des fluctuations du marché. Pour compenser celles-ci, il peut, dès lors, être judicieux de ne pas investir votre patrimoine disponible en une seule fois, mais, par exemple, chaque mois, chaque trimestre ou chaque année. Investir périodiquement au moyen d’un ordre automatique constitue une manière simple de le faire.

Quel degré de diversification est suffisant ?

Il n’existe pas de formule magique, mais la règle générale veut qu’aucun investissement ne représente de préférence plus de 3 à 5 % de votre portefeuille. Cela signifie que vous avez, dans l’absolu, au moins 20 à 30 lignes dans votre portefeuille. Si vous répartissez si peu, vous devez être très sûr de vous. À titre d’anecdote peut-être, en 2013, Warren Buffett a déclaré avoir investi, de son vivant, dans 400 à 500 actions et n’avoir tiré le meilleur rendement que de 10 actions. Son compagnon, Charlie Munger, a ajouté : « Si l’on ne retire que quelques investissements de premier plan, notre track record est plutôt moyen. » 20 ou 30 placements différents pourraient donc suffire pour un investisseur dynamique prêt à prendre un risque beaucoup plus élevé pour obtenir un rendement. Les investisseurs ayant un profil plus modéré ou défensif (comme la plupart des gens) feraient mieux de diversifier davantage.

Notez que cette règle des 3 % s’applique uniquement aux titres individuels comme les actions et les obligations et non aux fonds de placement et trackers. En effet, ceux-ci se composent de centaines, voire de milliers de placements. En investissant dans quelques fonds mixtes et/ou trackers (qui investissent dans différents secteurs, thèmes, régions et classes d’actifs), vous pouvez même constituer un portefeuille bien mieux diversifié qu’en investissant dans cinquante actions et obligations distinctes.

Trop de diversification : est-ce également possible ?

Mettre tous vos œufs dans un seul panier n’est pas une bonne idée. Une trop grande diversification non plus. Il est question de surdiversification lorsque vous répartissez votre argent sur tellement de placements différents que vous diminuez votre rendement potentiel sans réduire considérablement votre risque. En outre, une trop grande diversification peut compliquer la conservation de vos placements et vous faire investir dans des choses que vous ne comprenez pas. Cela peut également entraîner des coûts plus élevés.

Une erreur courante en cas de surdiversification consiste à investir dans des actifs qui se chevauchent. Supposons que vous investissiez dans un tracker qui suit le S&P500. Vous investissez, en une fois, dans 500 actions américaines, représentant environ 80 % de la capitalisation du marché d’actions américain. Supposons maintenant que vous souhaitiez répartir un peu plus au niveau régional. À première vue, un tracker qui suit le MSCI World semble être une bonne idée. Vous investissez ainsi, en une fois, dans un indice de plus de 1 500 actions sur 23 marchés différents. Attention : si vous regardez sous le capot de cet indice, vous remarquerez qu’il se compose de pas moins de 67 % d’actions américaines. Sur les 500 actions du S&P500, plus de 480 sont représentées dans l’indice MSCI World. C’est assez redondant.

Trois techniques de diversification intéressantes

  • Investir périodiquement dans une poignée de fonds peut constituer une manière intéressante d’investir de manière diversifiée. C’est l’idéal pour les investisseurs qui n’ont ni envie, ni le temps de s’occuper de leurs placements et qui souhaitent également investir de petits montants.
  • Pour ceux qui souhaitent personnaliser davantage leur portefeuille, la stratégie core-satellite peut constituer une approche intéressante. Vous investissez une partie de votre patrimoine dans le noyau (par exemple 75 %) et une partie dans les satellites (par exemple 25 %). Cette approche demande évidemment un peu plus d’efforts qu’un plan d’investissement périodique.
    • Le noyau de votre portefeuille Le noyau est le fondement de votre portefeuille. Il se compose d’un large éventail de placements et de classes d’actifs qui correspondent à votre appétence au risque. Le noyau représente la majeure partie de leur portefeuille de la plupart des investisseurs. Par exemple, vous pouvez étoffer le noyau de votre portefeuille avec quelques trackers d’actions, afin d’avoir une répartition entre différents secteurs, thèmes et régions. Il peut être complété par quelques trackers obligataires investissant dans différentes catégories (obligations d’État, obligations d’entreprises, obligations investment grade, obligations high yield). Vous pouvez éventuellement ajouter d’autres éléments comme un tracker sur les matières premières. Les fonds mixtes flexibles constituent une alternative aux trackers. Il s’agit de fonds qui investissent dans un mélange d’actions, d’obligations, de liquidités et/ou d’autres classes d’actifs. Les gestionnaires de ces fonds ont la flexibilité de modifier la répartition entre les classes d’actifs en fonction des conditions de marché et économiques. Selon les objectifs d’investissement du fonds, la répartition entre actions, obligations et liquidités peut donc varier, le fonds pouvant avoir un positionnement plus offensif ou défensif.
    • Les satellites de votre portefeuille Les satellites sont généralement plus risqués que le noyau et peuvent, dès lors, potentiellement générer un rendement potentiel plus élevé. Les satellites existent sous différentes formes. Il peut s’agir d’investissements dans des thèmes liés à des mégatendances (pensez aux investissements thématiques liés à la transition énergétique, à l’eau ou à l’augmentation des dépenses en soins de santé). Il peut également s’agir d’investissements qui anticipent une opportunité de marché (temporaire), comme le rendement supérieur dans le segment obligataire en ce moment. Enfin, vous pouvez encore ajouter des actions ou obligations individuelles à vos satellites.

3. Si vous souhaitez investir plus de 15 000 euros, la gestion de fortune constitue une piste intéressante. Dans ce cas, une équipe de professionnels gère un portefeuille pour vous, en fonction de votre appétence au risque et des développements sur les marchés et l’économie.

Cette communication ne contient ni un conseil d’investissement ou recommandation, ni une analyse financière. Aucune des informations contenues dans cette communication ne doit être interprétée comme ayant une valeur contractuelle d’aucune sorte. Cette communication n’est produite qu’à des fins indicatives et ne constitue en aucun cas une commercialisation de produits financiers. Keytrade Bank ne pourra être tenue responsable des décisions prises sur la base des informations contenues dans cette communication, ou de son utilisation par un tiers. Avant d’investir dans des instruments financiers, veuillez vous informer en bonne et due forme et lire attentivement le document « Aperçu des caractéristiques et risques essentiels des instruments financiers que vous trouverez dans la section « Documents » sur keytradebank.be.

D'autres articles qui pourraient vous intéresser