Coronavirus ou non : pourquoi les investissements favorables au climat restent pertinents

logo

Keytrade Bank

keytradebank.be

Dans les titres des journaux, dans le nombre de recherches sur Google, comme sujet de discussion autour de la table de la cuisine : avant la crise du coronavirus, la situation climatique était un sujet brûlant. Et puis, à juste titre, la pandémie a détourné notre attention vers notre santé et notre subsistance. Sans oublier les autres épisodes de suspense haletant que 2020 nous a réservés : les élections américaines, le Brexit, les tensions commerciales, Hong Kong, les émeutes aux États-Unis après le décès de George Floyd. Et pourquoi ne pas ajouter la formation d’un gouvernement dans notre pays et les troubles au sein de la famille royale britannique ?

Il commence à faire chaud ici

Le fait que la problématique climatique se soit fondue dans le décor ne veut pas dire qu’elle ait perdu de sa pertinence. Malgré la baisse de régime due au confinement, le monde entier a battu des records de réchauffement au premier semestre de 2020 : de la France à la Russie et de l’Arctique au Mexique. Selon divers instituts météorologiques, 2020 sera même l’une des années les plus chaudes depuis le début des observations.

Autres défis

La crise du coronavirus a-t-elle temporairement ralenti les effets du changement climatique ? Oui.

Pouvons-nous pour autant mettre l’économie au placard pour atteindre les objectifs climatiques ? Non.

Pour que notre planète reste viable à tous les niveaux, une transformation économique gigantesque s’impose. Non seulement parce que le changement climatique a un impact sur notre santé, notre confort et notre sécurité, mais aussi parce que nous devons nous préparer à un autre grand défi : d’ici 2050, nous serons 2 milliards de personnes en plus à nous partager le globe.

Cette croissance démographique, conjuguée à l’augmentation des revenus, poussera considérablement à la hausse la demande d’énergie, de nourriture et d’eau (potable), ces deux derniers aspects étant justement vulnérables au changement climatique.

Plus forts ensemble

La crise du coronavirus nous a démontré à quel point il est important de se préparer aux scénarios les plus pessimistes. Il s’agit d’une mission et d’une responsabilité communes. Elle s’impose aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux citoyens.

De nombreux efforts sont déjà en cours aujourd’hui : par exemple, dans le cadre du plan de relance européen de 750 milliards d’euros, il a été convenu que 30 % de toutes les dépenses devraient contribuer à atteindre les objectifs climatiques de l’UE d’ici 2030. Enfin, la popularité des obligations vertes – dédiées à des investissements dans l’énergie durable, la construction de logements, le transport… – est à la hausse. En 2019, il y a eu pour 257 milliards USD de nouvelles émissions de ce type d’obligations, 51 % de plus que l’année précédente.

Faire d’une pierre deux coups

En tant qu’investisseur, vous pouvez vous aussi apporter votre pierre à l’édifice. Manger moins de steaks argentins, échanger votre voiture diesel contre un vélo électrique : aussi avisés soient-ils, de tels conseils vous sortent probablement par les yeux.

Mais votre patrimoine de placement vous offre un levier d’action beaucoup plus puissant. En effet, il faudra encore énormément d’investissements pour parvenir à infléchir la crise climatique : selon une étude de Morgan Stanley, la bagatelle de 50 000 milliards USD.

En investissant votre argent de façon ciblée dans des entreprises qui offrent des solutions pour faire face à la problématique climatique, vous pouvez faire d’une pierre deux coups. D’une part, vous soutenez des entreprises qui prennent leurs responsabilités et d’autre part, vous visez un rendement potentiel.

Quels secteurs ?

Il est possible d’investir dans des solutions climatiques dans différents secteurs : l’énergie, les matériaux, l’agriculture, l’industrie, la technologie, etc. L’univers d’investissement s’étend ainsi de l’énergie solaire et éolienne aux batteries, à l’électrification du transport, aux bâtiments verts, au recyclage, etc.

D’ailleurs, dans de nombreux secteurs, nous n’en sommes qu’au début d’une utilisation plus efficace des matières premières et de l’énergie. Aujourd’hui encore, des inefficacités opérationnelles nous font perdre énormément de matières premières et donc d’argent. Un exemple ? Dans l’Union européenne, 46 % des déchets sont toujours déversés dans des décharges. Cela représente une opportunité massive. C’est ainsi que la lutte contre le changement climatique est non seulement sensée sur le plan écologique, mais aussi sur le plan purement économique.

Comment investir ?

L’investissement dans des solutions climatiques offre un potentiel de croissance manifeste. Mais en tant qu’investisseur privé, il n’est pas si simple de trouver les opportunités adéquates. C’est pourquoi il peut être utile d’opter pour une solution globale, comme un fonds indiciel passif (ETF) ou un fonds sous gestion active.

Il existe déjà plusieurs fonds indiciels qui reproduisent un indice d’entreprise « vert ». Avec un seul produit, vous investissez ainsi directement dans des dizaines d’entreprises qui contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique, que ce soit par leur modèle commercial, leurs produits ou leurs services.

L’inconvénient d’un tel fonds passif est justement qu’il reproduit un indice, ni plus ni moins. En revanche, un fonds de placement sous gestion active vous permet d’investir de manière tout aussi diversifiée, tandis que le gestionnaire peut se charger de faire une sélection plus ciblée parmi la gamme des entreprises. Le revers de la médaille dont il convient de tenir compte est qu’au niveau des coûts, un fonds sous gestion active est généralement plus cher qu’un fonds passif

D'autres articles qui pourraient vous intéresser